coutelier (ng)

En tant qu'artisan, le coutelier prend en charge la majorité des étapes de fabrication des outils à lame qu'il réalise. Employé d'une coutellerie, il est assigné à une tâche bien précise du processus de production. Tout comme un styliste, le coutelier commence par dessiner son projet. Pour lui, chaque couteau est unique, et chaque nouvelle création est un défi. Son esquisse devient ensuite un gabarit qui lui sert à découper un morceau de métal au bon format.

Le métal est chauffé, façonné, puis trempé et réchauffé à plusieurs reprises afin d'assurer sa rigidité. Le coutelier réalise ensuite l'émouture qui lui permet de travailler le tranchant de la lame et affine ce dernier par un polissage et un affûtage.

Le couteau est ensuite doté d'un manche provenant de l'atelier d'un artisan travaillant le bois ou le plastique, et peut être orné de motifs par un coutelier graveur.

Le coutelier peut exercer à son compte, en tant qu'artisan, ou bien rejoindre une coutellerie. Cette deuxième option ne laisse toutefois que peu de place aux ambitions créatives, et le coutelier s'y retrouve souvent à opérer des tâches exécutives et répétitives (qui ne sont pas pour autant dénuées d'intérêt). L'indépendance offre au coutelier davantage de liberté, mais constitue aussi une prise de risque dans un contexte économique difficile.

L'Auvergne, et particulièrement le bassin de Thiers, est un lieu réputé pour la production de couteaux réalisés à la main. Parmi les endroits remarquables à ce niveau l'on recense aussi Opinel en Savoie ou encore Laguiole en Aveyron.

Le coutelier exerce un métier d'art traditionnel : • aimer travailler le métal et connaître les méthodes de façonnage • être créatif • faire preuve de patience et de méthode • maîtriser le travail de la forge • avoir une bonne endurance physique Le coutelier fabrique une lame et assemble les éléments qui vont former le couteau : • réalisation d'une esquisse du projet, et d'un gabarit • découpe du métal • façonnage du métal, traitement thermique de l'acier, et émouture • entretien des lames (aiguisage, affûtage,…) • vente directe dans le cas d'un artisan possédant un commerce

Dans le domaine de la coutellerie, les rares formations professionnelles sont accessibles en apprentissage ou dans le cadre de la formation continue : niveau CAP  • CAP instruments coupants et de chirurgie (CAP rare proposé dans une poignée d'établissements) + Brevet de maîtrise coutelier réparateur • • Brevet de maîtrise supérieure de fabrication Seuls trois établissements en France proposent l'apprentissage de la coutellerie. Ce sont des CFA (centre de formation d'apprentis) dont l'un se situe à Thiers, ville réputée pour la fabrication de couteaux. Le CFA de Barbezieux comprend un hébergement en internat : • CFAI d'Auvergne - Thiers • CFA de la chambre de métiers et de l'artisanat de la Charente - Barbezieux • CFA de la chambre des métiers de Corse du sud

L’emploi se situe principalement chez les professionnels qui ont une activité verticale intégrée : fabrication, vente au détail, entretien (à Thiers, Laguiole, Chambéry...). S’il travaille en entreprise (coutellerie professionnelle, de cuisine, d’art, de chasse...), un coutelier expérimenté peut accéder à des responsabilités d’équipe. En fonction de la conjoncture et de sa formation (métiers d’art), il peut aussi s’installer à son compte.Environ 1 500 € par mois pour un ouvrier coutelier salarié débutant. Les revenus d’un coutelier établi à son compte dépendent à la fois de ses créations, de sa notoriété et de l’importance de sa clientèle.

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